Cette fois, je vous épargnerai les mots… C’est un petit album photo, un pas vers le bouddhisme.
Bouddha disait : “Rien n’est permanent en ce monde.”
Cette fois, je vous épargnerai les mots… C’est un petit album photo, un pas vers le bouddhisme.
Bouddha disait : “Rien n’est permanent en ce monde.”
Après avoir passé une quinzaine de jours à Chiang Mai, dans la ville, nous avons eu un vif désir de nous mettre au vert. Nous nous sommes laissés attirer par un petit village au doux nom d’Umphang, non loin de la frontière myanmare. Il y a quatre ans, nous avions hésité, mais les enfants restaient petits pour randonner plusieurs jours… Tout vient à point à qui sait attendre !
Nous n’imaginions rien de précis et nous avons été incroyablement surpris par la beauté de la nature. Nous avons débuté par du rafting. Dès les premiers méandres nous avons été émerveillés. Très vite, de fines chutes d’eau nous ont offert des arcs en ciel. C’est toujours un beau spectacle ! Le calcaire formait de belles concrétions. Tantôt une falaise nous dominait, tantôt nous passions sous un aplomb. Empruntant un passage étroit dû à une végétation dense ou passant sous un tronc d’arbre tombé là à la dernière saison des pluies, la diversité du paysage était magnifique. Quelques rapides étaient là pour nous rappeler que ce n’était pas uniquement une balade mais aussi une technique et du sport. Thibault a ramé en suivant les gestes de Kaï. Nous avons été surpris de descendre une rivière si sauvage ! Martin pêcheurs, hérons, pies et bien d’autres passaient devant nous avant de se cacher…
Après s’être laissés porter pendant cinq heures, nous avons suivi un chemin abrupt dans la forêt. Progressant entre de beaux grands arbres et des touffes de bambous gigantesques, nous nous sommes laissés bercer par de nombreux volatiles. Kaï, notre guide birman (en situation irrégulière !) a grandi dans la forêt. Il nous a appris beaucoup sur la faune et la flore. Nous étions bien tous les cinq ! L’arrivée à l’entrée du parc naturel pour camper un samedi a été éprouvante. Nous n’étions plus les seuls ! Le lendemain, c’est une forêt plus verte que nous avons découvert. Les nuances du très foncé au clair créaient de merveilleuses lumières avec le soleil qui pénétrait de ci, de là… En observant les arbres, c’est un serpent lové autour d’une jeune pousse que nous avons vu. Nous avons pu à loisir le détailler avec les jumelles. Le pic à tête rouge a subit le même sort… L’excitation était à son comble face à toutes ces rencontres. Mais que dire de la cascade Tee Lo Su ? Grandiose, ce ne serait pas exagéré ! Non, non je vous assure !
L’après midi, nous avons à nouveau marché de trois à quatre heures en longeant une rivière et en en traversant bien d’autres sur des ponts plus ou moins précaires. Parfois, les enfants avaient la sensation d’être des explorateurs. Mais le plus beau cadeau que nous ont fait Kaï et Nam a probablement été la fabrication d’instruments de musique en bambou. Nous avons ainsi émis des sons proches de la trompette ou de la flûte. Nous avons improvisé un concert. L’orchestre était riche avec tous les bruits de Mère Nature tel que le frottement de bambous, le craquement des feuilles mortes sous nos pas, le murmure de celles qui tombaient et le chant des oiseaux. L’un d’entre eux a retenu mon attention par son glougloutement… Nous étions aux anges. Le plaisir de se sentir seuls est un luxe grisant !!… Le reflet d’un éléphant dans l’eau annonçait l’approche d'un village karen. C’est là que nous avons passé notre seconde nuit.
En cette saison sèche, le riz est récolté. Les villageois distillent l’alcool de riz dès l’aube… L’ambiance y est paisible. Leurs quatre éléphants leur permet de transporter de lourdes charges sur des chemins difficiles et occasionnellement des touristes comme nous ! Nous avons donc passé notre dernière journée sur le dos d’un éléphant. Les enfants ont eu la chance de jouer au cornac… C’était une fabuleuse aventure !