Salut à tous !
Voilà trois semaines que nous sommes arrivés sur l’île de Sumatra. Depuis l”avion, elle nous paraissait bien plate avec de beaux et longs méandres sinueux… Nous avons choisi de découvrir uniquement des lieux montagneux.
Nous avons débuté par la chasse à l’orang outan à l’aide de la nouvelle technologie connue sous le nom de téléphone portable ! Je plaisante à peine. Les guides s’appellent et se donnent des informations pour mieux traquer ce singe au capital génétique proche de l’homme…Son agilité, sa dextérité son surprenantes. Son regard est très expressif. Cela ne donne pas envie de se moquer de lui… Nous avons croisé des familles de macaques, des langurs de Thomas (Presbytis thomasi), des fourmis de la taille du pouce d’Emma et un serpent négligemment enroulé autour d’une branche. Nous avons entendu le hurlement des gibbons. Thibault et Emma se sont éclatés avec des lianes qui pendouillaient un peu partout.
Pour aller voir les orang-outans il fallait quand même aimer les sensations fortes pour traverser une rivière au courant puissant…
Nous découvrons la forêt équatoriale… Entre lianes, racines et serpents, on peut s’y perdre !
Le roi et la reine de la forêt du jour.
Nous avons parcouru les flancs du volcan Sibayak. Il fumait beaucoup laissant s’infiltrer des odeurs de soufre dans notre chevelure. Nous avons slalomé entre les fumerolles… La vue panoramique était splendide, l”ambiance dénuée d’un cadre touristique rendait à la Nature toute sa grandeur. La descente dans les fougères arborescentes et les bambous était de toute beauté. L’intimité et le silence qui s’en dégageait nous appelait à ralentir, à observer, à sentir… à sourire pour exprimer un bien-être…
Durant l’ascension du volcan nous avons observé de nombreuses variétés de plantes. Nous sommes passés dans de véritables tunnels de végétation. C’était fantastique !
Nous avons découvert les pentes glissantes de la jungle à la recherche des rafflesia. Ce sont parmi les plus grandes fleurs du monde. Timidement, nous progressions derrière un enfant muni d’une machette. Nous étions aux aguets des sangsues, etc..… Nous n’avons vu que des bourgeons. Les fleurs n’étaient pas ouvertes.
Voilà le bourgeon d’une rafflesia qui s’ouvre ici une fois tous les cinq ans. Nous sommes allés la voir à trois jours d’intervalle mais elle n’a pas voulu éclore… Nous ne commandons pas encore Mère Nature, fort heureusement !
Ci-dessus, quelques aperçus de la jungle.
En allant d’un endroit à l’autre, nous avons traversé des cultures de palmiers à huile, des hévéas pour fabriquer le caoutchouc… Nous avons aussi passé un peu de temps dans les plus grands vergers du pays. J’en salive encore !
Quoi de mieux que de confectionner un panier en bambou au milieu de la bambouseraie ? Ils seront utilisés pour transporter les divers fruits vers les villes plus ou moins proches. Ils exportent même des choux jusqu’à Taïwan !
Du côté de Berastagi, la variété des fruits est impressionnante ! Nous avons goûté au moins six espèces de mangues, trois de fruits de la passion, sans parler des agrumes, des kakis, etc….
A Sumatra, j’ai été charmée par l’architecture ancienne. Elle était à la hauteur de mes espérances même si malheureusement certaines vieilles demeures périront rapidement.
Voici un exemple d’architecture batak du côté de Berastagi. L’une est rénovée, l’autre abandonnée.
Plus au Sud, près du lac Toba, l’architecture diffère.
Les deux ci-dessus sont de la région de Bukittinggi. Toutes les maisons n’ont certes pas des toitures aussi élaborées. Cette dernière est la rénovation du palais du roi
Les villes ont souvent peu de charme. Sur les marchés, beaucoup d’étalages proposent des vêtements d’occasion. Beaucoup de personnes portent des habits rapiécés… Les gens arborent un visage dur, des expressions sévères… mais comme partout nous rencontrons toujours des indonésiens avenants et curieux.
Des femmes du peuple Batak sur le marché de Berastagi.
Voici les paparazzis asiatiques. Nous sommes repérés, finie l’intimité !
Durant ces quatre mois passés en Indonésie, nous n’auront vu qu’un petit bout de ces kyrielles d’îles. Nous laissons derrière nous bien des mystères, des secrets et des rêves… Nous nous dirigeons maintenant vers la Malaisie.
La saison des pluies a réellement débutée, nous avons rendez-vous avec elle chaque fin d’après-midi… A bientôt !