Nous pensions retourner “à la maison” en quelque sorte… Et bien non, c’est une autre facette de la Thaïlande que nous avons découverte. Plus musulmane, moins bouddhiste. Comme souvent les zones frontalières sont fragiles. Le sud de ce pays n’est pas une exception. Des tensions se font encore sentir… Nous avons donc choisi de ne pas nous arrêter en route. Durant tout le trajet en train, des hommes armés de mitraillettes surveillaient toutes les gares… Le train de ce petit bout de la Thaïlande ne laissait pas entrevoir le bien-être économique du pays. Assis sur des bancs en bois, au milieu de nombreuses marchandises, le ventilateur du compartiment ne fonctionnait plus !!! Ruisselants de transpiration, nous avions le loisir de maudire les arrêts intempestifs…Heureusement les vendeurs de fruits et de boissons se succédaient. Régulièrement, des ballots étaient jetés sur les quais permettant aux bancs de retrouver leur utilité première et aux gens de se desserrer. Paradoxalement, c’est à ce moment que les contacts avec la population ont commencés. Nous avons retrouvé la gentillesse des gens. Le respect est palpable. La salutation en est le témoin ! Les paumes jointes face au visage avec une légère inclinaison dégage une certaine bienveillance rehaussée par la chaleur du sourire… On s’habitue vite à dire “Sawat Di Kaa” accompagné de ce geste. Il n’en est pas de même pour la langue. Les nuances entre le “g” et le “k” sont difficiles à percevoir sans parler des “a” qui montent, qui descendent, qui se prolongent ou non… Nous sommes aussi devenus analphabètes. Nous en rions sous les regards omniprésents du roi qui trône absolument partout. Dans les rues, des photos à son effigie se succèdent avec des tenues et des postures différentes. Dans les gares, les stations de bus, les restaurants, les magasins, les demeures privées, etc., encadré, en calendrier, en poster, seul ou avec sa dulcinée il fait partie de la vie du peuple thaï. C’est une véritable vénération. Bientôt c’est son anniversaire, nous pourrons tous festoyer !!! Le voici sur la monnaie locale : le baht.
A Koh Mook, nous avons participé à l’ouverture d’un bar restaurant avec une équipe très sympathique… C’était chouette et convivial.Nous avons aussi rencontré les pêcheurs dont certains ont été déplacés depuis le tsunami… Une signalisation donne la direction qu’il faut prendre si une nouvelle catastrophe arrivait. La population vit maintenant avec. Mais nous avons aussi beaucoup profité de la plage, avec ou sans pluie. “”Y’en a un dedans !” crie Emma.Thibault a été surpris, intimidé et très ému quand les employés sont arrivés avec un gâteau d’anniversaire. Les sept bougies ont éclairé cette expression sur son visage. C’était une réelle surprise pour ce 20 novembre 2009. Une fois encore la générosité des gens nous a tous touchés.
Là aussi, il existe des feuilles plus grandes que les enfants. Celle-ci pèse environ deux kilos. Thibault ne peut s’empêcher de rapporter une trouvaille durant ses excursions. Il expérimentera sa capacité à flotter dans une mer un peu agitée…Thibault et Emma ont rencontré ces étranges crustacés du nom de Bernard l’Hermite. En suivant ces innombrables traces nous sommes fatalement tombés sur leurs cachettes. Ils étaient si nombreux que nous avons passé des heures à les observer ou à leur construire un château.
A Songkhla, nous nous immergeons tranquillement mais sûrement dans la culture thaïe. Nous prenons de nouveaux repères. Vers 15 heures nous observons les restaurateurs ambulants s’installer sur un bout de route. Nous essayons diverses spécialités et nous retrouvons certaines saveurs… Les fameuses “Pad thaï” enveloppées dans une omelette.L’arrière des camionnettes se transforme en étal pour quelques heures.
De magnifiques bateaux de pêche naviguent encore du côté de Songkhla. Couleurs, dessins et sculptures s’harmonisent à merveille.