Certains d’entre vous auront déjà entendu parler de ses fonds marins spectaculaires, d’autres de ses dragons impressionnants, certains auront lu des articles sur la naine de Flores retrouvée au Nord de Ruteng en 2003. Pour finir,quelques uns auront vu des photos des lacs d’acide du Kelimutu. Et bien oui, cette île au nom portugais (signifiant fleur) possède toutes ces richesses… Tout cela n’est probablement pas dû au hasard ! Quand nous pénétrons dans les terres de Flores, sous bien des aspects elle semble vierge. Les routes sont tortueuses et sinueuses au milieu d’une forêt dense où quelques singes apparaissent pour nous observer…
La porte ouverte, les bus locaux avancent au rythme d’une musique langoureuse. Tout le monde sourit. Au dehors, la vie semble paisible. Sans nul doute, nous avons rapidement perdu quelques repères. Nous nous sommes éloignés de la consommation pour apprécier doublement les choses simples. Nous sommes rentrés encore davantage dans le voyage au sens où nous l’aimons. Les valeurs ont changées pour ne retenir que l’essentiel… C’est merveilleux. Tout est si naturel, si pur. Certains fruitiers poussent partout non pas de manière organisée mais au milieu d’autres arbres. C’est comme si des graines avaient fait leur chemin toutes seules… Cela permet à tout le monde de manger des fruits. Les épices sont nombreuses. Ce sont les clous de girofles qui sèchent le long des routes. Disposés tous les matins et ramassés tous les soirs, ils parfument agréablement les lieux… Mais il y a aussi du café, du cacao, de la muscade, de la vanille, etc… Nous avons pris des leçons de botanique … Nous connaissons le nom de quelques arbres en indonésien sans pourvoir le traduire en français ?!… Sur les marchés, nous avons vu des femmes troquer leurs mandarines contre un savon. Au plus nous allons vers l’Est, au plus les gens sont vêtus de tissages locaux. Les femmes passent des journées entières sur leurs métiers à tisser.
Aller à la rencontre de tous ces gens est un pur bonheur. Un sourire large comme une banane, des dents blanches pour les jeunes ou rougies par le bétel pour les vieux, tous nous invitent à nous assoir près d’eux. D’où leur vient cette curiosité de l’autre, La facilité du compliment ? Que nous soyons avides de les rencontrer se comprend. Nous avons fait des milliers de kilomètres pour venir à eux. Mais eux, ils n’ont rien demandé…
Naturel, simplicité, convivialité, spontanéité, joie de vivre résument bien ce que j’ai vécu durant ce court séjour que j’aurais volontiers prolongé….
Costumes traditionnels du caci durant le festival de Ruteng.
Rizières en toiles d’araignées au milieu des montagnes dans la région de Ruteng.
Marché de Bajawa : les légumes sont joliment ordonnés. Il n’y a pas de place pour le hasard.
Stand de bétel : ce sont l’association de ces différents ingrédients qui sont machouillés à longueur de journée par les vieux. C’est ce fameux bétel qui colorent leurs dents en rouge.
Une parie de cartes dans le tripot local où l’on sert alcool de riz et de palme.
Une grand-mère qui garde ses petits enfants pendant que les parents travaillent au champ.
Village typique de Bela. Les petites huttes à gauche et les sortes de parasol à droite sur la place su village symbolisent la présence mâle et femelle des ancêtres de chaque clan. C’est ainsi chez les ngadha qui habitent ce village. Les tombes au centre marquent leur chrétienté…
Village de Bena dans la brume.
Les toitures sont traditionnellement faites de chaume et de bambou.
Des noix de muscades sèchent au soleil devant les mégalithes sur la place du village.
Quand une source d’eau chaude se mélange à la fraîcheur d’une rivière de montagne, nous obtenons la température idéale pour une baignade. C’est aussi notre première douche chaude du voyage…
Marche de Boawae : les gens viennent de plusieurs kilomètres à la ronde pour vendre ou acheter. La densité humaine est saisissante.
Nous en avons profité pour acheter du café local.
Flores est aussi une île au relief splendide. Ci-dessus, le volcan Ebulobo crache sa fumée en nous dominant.
Le village de Koanara et ses toitures de chaume qui s’élancent dans le ciel.
Réveillés à quatre heures du matin nous étions au rendez-vous pour le lever du soleil au Kelimutu.
Nous avions entendu parler de sa couleur et nous n’avons pas été déçus par ce vert turquoise légendaire. C’est un des trois lacs d’acide du Kelimutu.
Voici un petit aperçu du parc national du Kelimutu avec ses fougères arborescentes, ses conifères, etc…
Une habitation parmi tant d’autres dans cette région centrale de Flores.
Nous vous présentons la famille d’Amed, vendeur de café au sommet du Kelimutu. Avec beaucoup de gentillesse ce musulman nous a offert à manger alors que lui-même jeûnait. Ce fût une belle rencontre pleine de douceur et de tolérance…
Que la vie est douce au milieu de cette nature !
Dans la série des grimaces, nous vous présentons Matilda.
Toujours plus à l’Est, les gens changent physiquement.
Le riz reste une valeur sûre….
Un petit marché matinal pour se faire une salade de tomates, le plein de mangues, ou savourer une sorte de crêpe au chocolat.
Retour au port de Labuhanbajo où les bugis pointent leurs nez vers le ciel.